Sur les traces des marins, dégustation de rhums !

Retour dans la grande salle avec une dégustation des plus intense ! On monte d’un cran en termes de degré pour naviguer dans les eaux tempétueuses du monde du rhum.

Un voyage historique, géographique et aromatique au sein de ce qui représente probablement l’univers le plus vaste qui soit dans l’art de la dégustation !

La mise en bouche se fait tout en douceur avec une petite nouvelle de chez Plantation, la cuvée Sealander issue d’un assemblage de rhums de la Barbade, de l’île Maurice et des Fidji. Un rhum ambrée doux et soyeux, sur des notes pâtissières et fruitées. La bouche reste fraîche, équilibrée et savoureuse. Un très joli produit pour attaquer la soirée.

On poursuit par deux petites incursions sur les terres des rhums blancs. Un univers à lui tout seul, fascinant par l’étendue de la palette aromatique que l’on y retrouve. Une vaste complexité que l’on cherche à découvrir via deux cuvées bien différentes.

Tout d’abord un très joli Clairin Vaval de la distillerie Arawaks. Ces rhums blancs haïtiens, réputés pour être les seuls fermentés à partir de levures sauvages, peuvent présenter des profils bien différents. Ici des notes de fruits exotiques et d’agrumes se mêlent à un profil marin et iodé. La bouche est tendue et vigoureuse, tout en subtilité et pureté. Une cuvée d’une remarquable fraîcheur à l’alcool parfaitement intégré.

On poursuit par un chouchou de la maison, la cuvée grand arôme blanc de Savanna « Lontan 57 ». Un nez explosif et d’une rare complexité, avec toujours cette prédominance d’arôme de tapenade d’olives vertes qui appelle une petite tartine avec un belle tranche de pain de notre ami Equilibriste. Des notes truffées, épicés et florales viennent compléter cette première sensation. Une cuvée toujours aussi réjouissante.

Retour du côté des rhums ambrés avec une petite distillerie martiniquaise « Héritier Madkaud » et leur cuvée XO fondamentale 9 ans. Un très joli rhum agricole élégant et ciselé. De jolies notes florales et végétales donnent un nez flatteur. La bouche est subtile et d’une belle longueur se terminant sur des notes de torréfactions ou cacao et café prédominent. C’est un rhum parfaitement élaboré à l’équilibre réjouissant.

On poursuit par une petite incursion au Nicaragua avec le 18 ans de Flor de Cana. Une distillerie avec un projet très intéressant qui produit des rhums de mélasse très peu sucré mais très gourmand. Ce 18 ans révèlent des notes de caramels et de fruits secs ainsi qu’une trame boisé et intense. On a une bouche savoureuse et longue. Aucune sensation de sucrosité mais des notes gourmande à souhait. On en redemande aisément…

Retour en terre martiniquaise avec la cuvée Art Déco 2 de Bally. Assemblage des millésimes 1999, 2006 et 2007, c’est un rhum profond et complexe. On retrouve la trame de la distillerie avec ces jus d’une grande pureté, des notes de chêne, d’épices et de fruits frais et de noix. Une jolie structure vient agrémenter la bouche. Un grand rhum, profond et subtil à la fois.

Petite originalité pour poursuivre avec le « boulet de canon 12 » de la Compagnie des Indes. Un assemblage de rhums du Panama et du Nicaragua vieillis en fût de whisky tourbé. Les notes caramélisées et fruitées se mêlent eux profils fumé et tourbé apporté par le fût. Le nez est déroutant mais séduisant. On a ici deux univers qui se rejoignent. La bouche et explosif comme le nom de la cuvée l’indique ; complexe, intense et puissante. On ne résiste pas à un petit accord avec un bleu des Causses. La pâte persillée est adoucie par le rhum et les notes tourbées s’y intègrent parfaitement. Un très bel accord avant de passer au dessert !

La dernière escale de ce beau voyage en pouvait être autre que la Jamaïque et ses rhums mythiques. Aujourd’hui petite pause chez Hampden et la cuvée OWH 2016 de chez Vélier. Comme souvent dans les grands rhums jamaïcains le nez est envoutant, puissant et incroyablement complexe. La banane, les fruits exotiques explosent entre les notes florales et épicés. La bouche est tout aussi concentrée et dense. Le profil aromatique ne cesse d’évoluer et de surprendre. Un rhum formidable qui s’accorde à merveille avec un (encore une fois formidable) gâteau d’Etienne Culot, chocolaté et aérien à souhait !

C’est sur ces notes de douceurs que se termine se voyage, trop court, au pays des rhums avec l’envie, déjà, de recommencer !

 

 

 

 

 

 


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